




Porsche Carrera 6 “K” – L’aérodynamique oubliée, imaginée par Philippe Lepape
Dans l’univers feutré de la course automobile des années 60, les archives officielles ne racontent jamais toute l’histoire. Certaines voitures n’ont jamais vu le jour, mais elles auraient pu. Ou peut-être… elles auraient dû. Parmi ces créatures de l’entre-deux, surgissant entre faits historiques et fiction créative, il en est une qui fascine par sa grâce silencieuse : la Porsche Carrera 6 “K” Langheck. Une version allongée de la 906, qui n’a jamais existé — sauf sous le pinceau et l’imagination de Philippe Lepape.
Artiste passionné par l’automobile ancienne, Philippe Lepape ne se contente pas de représenter ce qui fut. Il explore ce qui aurait pu être, en s’appuyant sur une parfaite connaissance des formes, des proportions, de la logique technique et de l’histoire industrielle. C’est ainsi qu’est née sa vision de la 906 “K”, une Carrera 6 dotée d’une queue longue, pensée pour Le Mans, mais restée invisible sur les grilles de départ.
Une genèse plausible
Nous sommes en 1966. Porsche engage la 906 dans les grandes compétitions d’endurance. Avec ses lignes nerveuses, son moteur 2.0 litres six cylindres à plat, et son châssis léger, elle s’impose comme une voiture d’ingénieur, taillée pour la performance pure, sans fioritures. Mais les longues lignes droites de la Sarthe rappellent une vérité aérodynamique : la vitesse de pointe est reine, et chaque mètre gagné dans la ligne des Hunaudières peut faire basculer une course.
C’est là qu’intervient l’imaginaire.
Et si, dans les couloirs discrets de Zuffenhausen, une petite équipe avait décidé d’explorer une version allongée de la 906 ? Une “Langheck”, ou queue longue, destinée à fendre l’air comme une flèche ? Et si ce projet, trop ambitieux ou trop risqué, avait été abandonné avant même d’avoir atteint l’atelier ?
Philippe Lepape redonne vie à un fantôme
Philippe Lepape imagine cette histoire. Mieux : il lui donne une forme, une présence. Son tableau de la 906 K ne cherche pas à imiter, mais à révéler. On y découvre une voiture aux lignes filantes, plus basse, plus longue, équilibrée comme une sculpture aérodynamique. La partie arrière s’étire en douceur, sans outrance, intégrant un tunnel aérodynamique et des prises d’air discrètes. Le design est cohérent, fidèle à la philosophie Porsche de l’époque : efficacité avant tout, mais toujours avec élégance.
La livrée sobre — un argent métallique, des numéros discrets, des jantes en magnésium — évoque immédiatement l’esprit de compétition de 1966. Le Mans, la Targa Florio, Spa… On imagine la 906 K sur ces circuits, surgissant dans le rétroviseur des Ford GT40 et des Ferrari P3, rasant les vibreurs avec la précision d’un scalpel allemand.
Mais ce tableau n’est pas une simple uchronie visuelle. C’est un pont entre l’histoire et la fiction. Une œuvre qui interroge : pourquoi ce modèle n’a-t-il jamais existé ? Était-il trop en avance ? Était-ce simplement un rêve jamais tenté ? Ou bien, comme le suggère Lepape, les idées les plus belles sont parfois celles qu’on n’ose pas réaliser.
Une œuvre à la croisée des mondes
La Porsche Carrera 6 “K” de Philippe Lepape fait partie de ces œuvres rares qui parviennent à mêler rigueur technique, justesse historique et poésie visuelle. Elle ne revendique pas une vérité absolue, mais propose un fragment alternatif d’histoire — celui qu’on ne lira jamais dans les manuels, mais qu’on aimerait y trouver.
Car derrière les chiffres, les victoires et les chronos, l’histoire de l’automobile est aussi celle des intentions avortées, des lignes jamais tracées et des formes rêvées. Et grâce à des artistes comme Philippe Lepape, ces formes prennent vie, le temps d’un regard, d’un tableau, d’une rêverie.
Tableau technique mixte dessin/palette graphique
Illustration numérique réalisée au format 97 x 97 cm, disponible en impression fine art toile, papier …
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