Ma collection d’illustrations automobiles – 1920 à 1970

Il est une heure du matin sur un circuit oublié. La pluie tombe par intermittence. Les projecteurs créent des flaques de lumière, les pneus éclaboussent des gerbes d’eau, et dans l’ombre, des silhouettes s’activent autour d’un moteur brûlant. C’est cette scène, parmi tant d’autres, que ma collection La course dans la nuit cherche à capturer : des instants intenses et suspendus de l’histoire de la course automobile, entre 1920 et 1970, à l’heure où la lumière décline et où l’obscurité prend le pouvoir.


Une époque, une ambiance

La période 1920-1970 est celle que j’ai choisie pour son intensité visuelle, humaine et mécanique. Ces cinquante années concentrent la naissance et l’apogée du mythe automobile : les premières courses d’endurance, les bolides aux lignes pures et audacieuses, les mécanos en salopette, les pilotes au regard tendu derrière des lunettes en cuir, et la piste… souvent étroite, dangereuse, imprévisible.

La nuit y joue un rôle central. Elle transforme tout. Elle gomme les repères, fait surgir des ombres, aiguise les reflets. Les paysages traversés deviennent mystérieux, presque abstraits. L’œil se perd dans l’obscurité, les phares créent des halos aveuglants, les carrosseries brillent comme du mercure sous la pluie. C’est dans cette matière visuelle et sensorielle que je puise mon inspiration.


Dessiner l’intensité

Chaque illustration de La course dans la nuit commence par un croquis : le crayon trace la tension d’un corps, la ligne d’un capot, la verticalité d’un phare. J’y cherche d’abord l’énergie brute, l’émotion d’un instant. Ensuite, je travaille numériquement, pour amplifier la lumière, plonger dans les contrastes, sculpter les reflets sur une carrosserie trempée, accentuer l’effet de fatigue sur un visage.

Mon approche est hybride : traditionnelle dans l’intention, contemporaine dans la réalisation. Je ne cherche pas la reconstitution parfaite, mais une sensation juste. Un moment de course, capturé comme une scène de film, où l’on ressent la vitesse, le froid, la tension.

La digitalisation me permet de jouer avec la lumière comme une matière vivante : elle éclaire, éblouit, dissimule. Je l’utilise pour montrer un visage en contre-jour, une silhouette courbée sur un moteur, ou les vibrations d’une route détrempée. L’eau, l’huile, les éclats de verre, les gouttes de pluie… tout devient un vocabulaire graphique que j’utilise pour traduire cette intensité nocturne.


Une course humaine et mécanique

Dans cette collection, les voitures sont évidemment au cœur du récit : Alfa Romeo 8C, Jaguar Type C, Ferrari 250 Testa Rossa, Porsche 917… toutes ces machines sont représentées non pas comme des objets figés, mais comme des bêtes de course vivantes, puissantes, presque animales. Leurs lignes sont soulignées par les reflets de la nuit, leurs mouvements traduits dans des flous de vitesse, leurs regards (leurs phares) perçants et fébriles.

Mais tout autour, il y a l’humain : les mécaniciens aux mains noires de cambouis, les gestes pressés au stand, les ravitaillements sous tension, les pilotes assis dans le silence de l’attente ou hurlant dans l’habitacle en pleine course. J’illustre aussi la fatigue : celle du pilote qui lutte pour garder les yeux ouverts, celle du mécano recroquevillé au fond d’un stand, celle d’un monde où les machines n’étaient pas assistées, mais apprivoisées à la force du poignet.

La nuit amplifie cette tension : les visages sont à peine visibles, les corps se découpent dans des clairs-obscurs, et la lumière devient elle-même un personnage, dramatique, imprévisible.


Des scènes évocatrices

Chaque illustration raconte une histoire, parfois implicite : une panne au bord d’une route obscure, une lutte entre deux bolides dans une ligne droite noyée de pluie, un regard échangé au stand, un moment de solitude sur la piste. Ces scènes, bien qu’ancrées dans l’histoire automobile, sont universelles : elles parlent d’effort, de dépassement, de beauté brute, de lumière et de noir.

Le spectateur n’est pas simple observateur. Il est immergé dans la scène. Mon ambition est qu’il ressente l’humidité de la nuit, l’éblouissement d’un phare dans l’obscurité, la tension d’un ravitaillement sous la pluie. C’est dans cette sensation presque physique que se trouve le cœur de La course dans la nuit.


Œuvres disponibles à la vente

La collection est disponible à l’achat. Chaque illustration est proposée en tirage limité, numéroté et signé, imprimé sur papier d’art haut de gamme (type Hahnemühle, 308g), aux formats 30×40 cm, 50×70 cm et grands formats spéciaux pour certaines scènes panoramiques.

Les tirages peuvent être encadrés sur demande, ou livrés prêts à accrocher. Des versions sur aluminium ou plexiglas sont également disponibles, pour un rendu plus contemporain et immersif.

Certains originaux (croquis préparatoires, études) sont également proposés à la vente. Et pour les collectionneurs ou passionnés, je réalise des commandes sur mesure : votre voiture classique, votre scène favorite, un souvenir de course — dans l’esprit de la collection.


Une passion partagée

La course dans la nuit est née de ma fascination pour l’automobile, l’histoire, la lumière, et la narration par l’image. C’est un projet de cœur, nourri d’archives, de récits de pilotes, d’heures passées à dessiner, à observer, à écouter le son d’un moteur dans le noir.

C’est ma façon de rendre hommage à ces décennies de passion et de courage. Et surtout, de partager avec vous cette émotion si particulière que seule la course de nuit peut provoquer.