1963, une saison en trombe…
La saison avait été jusque là presque parfaite. Seul le Grand Prix de Monaco, en ouverture de la saison, n’avait pas vu Jim Clark fouler son podium. La tenace malédiction de l’Ecossais sur le tracé de la Principauté n’en était qu’à ses débuts. En tête dès le 18ème des 100 tours que comptait l’épreuve, il doit se retirer, victime d’un accident, à 22 boucles de l’arrivée. Les caméras filment l’image toujours étonnante que cette foule entourant un Clark hagard, à quelques mètres des voitures qui remontent Ste Dévote. Un autre temps, mais pas encore celui de la légende de Jimmy…
C’est ensuite que tout s’accélère : la Lotus 25, premier bijou signé Chapman et première monoplace à châssis monocoque de l’histoire de la discipline, lancée en 1962, est toujours aussi rapide. Clark la magnifie toujours autant. Mais par rapport à la saison précédente, durant laquelle l’Ecossais remporte ses trois premières courses, elle s’avère enfin fiable, à tel point qu’il terminera les neuf dernières manches de 1963. Après Monaco, il signera d’ailleurs quatre succès consécutifs, dans toutes les conditions : sous la pluie à Spa et à Reims, sur le sec à Zandvoort et à Silverstone. Plus que les victoires, c’est la manière qui impressionne : Clark est magistral, dans son style coulé qui fera sa légende, et sur les 247 tours des quatre Grands Prix, il en mènera 244. John Surtees parvient à briser la série en s’imposant sur le Nurburgring, au volant de la Ferrari 156. http://www.motorsinside.com/