Un portrait de peinture d’un pilote de course peut être un sujet fascinant pour les amateurs d’art et de sport automobile. Le tableau peut être réalisé dans différents styles et techniques, du réalisme au cubisme en passant par l’expressionnisme.
Le portrait peut mettre en évidence la passion et l’intensité du pilote, en capturant son visage dans un moment de concentration intense, ou en montrant la vitesse et l’excitation de la course elle-même. Le choix des couleurs peut également contribuer à créer une atmosphère dynamique et puissante.
Le tableau peut également inclure des éléments de la voiture de course, tels que les couleurs et les logos de l’équipe ou du sponsor, pour renforcer le lien entre le pilote et la machine. Des éléments de l’environnement de course, tels que les stands de ravitaillement, les drapeaux ou les tribunes peuvent également être intégrés pour contextualiser l’action.
Un portrait de peinture de pilote de course peut être un excellent moyen de rendre hommage aux héros de ce sport et de capturer l’émotion et l’excitation de la compétition automobile.
Tableau technique mixtedessin/palette graphique Illustration numérique réalisée au format 80 x 120 environ cm, disponible en impression fine art toile, papier et autres dimensions…
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Brooklands : berceau de la vitesse et du sport automobile britannique
Avant Silverstone, Brands Hatch ou Goodwood, il y eut Brooklands. Ce circuit, pionnier et mythique, fut le tout premier autodrome au monde spécifiquement conçu pour les courses automobiles. Situé à Weybridge, dans le Surrey (Angleterre), Brooklands fut plus qu’un simple circuit : c’était un symbole de modernité, d’ingénierie avancée et de passion pour la vitesse.
Genèse : le rêve de Hugh Locke King
Brooklands voit le jour grâce à un homme visionnaire : Hugh Fortescue Locke King, un riche industriel britannique fasciné par l’essor de l’automobile. À cette époque, le Royaume-Uni accuse un retard certain sur la France en matière de sport automobile. La législation britannique interdit les courses sur route ouverte, ce qui entrave les progrès techniques et les compétitions locales.
Locke King décide donc de créer un circuit privé où les voitures pourraient s’affronter librement. En 1906, il commence à financer, sur ses terres, la construction d’une piste de course permanente. Les travaux sont gigantesques : 200 000 tonnes de béton sont coulées, et des centaines d’ouvriers s’affairent jour et nuit. Le résultat est à la hauteur de l’ambition : Brooklands ouvre le 17 juin 1907, devenant ainsi le premier circuit de course automobile permanent au monde — devançant même Indianapolis (1911) ou Monza (1922).
Technique et structure : un monstre de béton
Brooklands est une construction unique pour son époque. Le circuit est une piste ovale de 4,43 km, avec des virages relevés pouvant atteindre jusqu’à 9 mètres de hauteur. Ce profil permet des vitesses très élevées, inédites au début du XXe siècle. Un circuit routier intérieur, plus technique, est ajouté plus tard pour diversifier les courses.
Le site comprend également des stands, des tribunes, un paddock et même un hangar pour avions : Brooklands devient très vite un centre d’innovation technologique, aussi bien pour l’automobile que pour l’aviation.
Pilotes : les pionniers de la vitesse
De nombreux pilotes britanniques et internationaux se rendent à Brooklands pour repousser les limites de la vitesse. Parmi les noms emblématiques :
Selwyn Edge, qui établit à Brooklands le premier record des 24 heures à plus de 100 km/h de moyenne (1907).
John Cobb, véritable légende de la vitesse terrestre, qui établira plusieurs records dans les années 1930 au volant de la Napier-Railton.
Malcolm Campbell, qui s’entraîne à Brooklands avant ses records de vitesse mondiaux.
Et surtout, des femmes pilotes comme Dorothy Levitt, Kay Petre ou Violette Cordery, qui trouvent à Brooklands un rare espace de reconnaissance.
Le circuit attire également de nombreux gentlemen drivers, des militaires, des ingénieurs, et toute une génération de pionniers.
Courses et victoires : un kaléidoscope de compétitions
Brooklands accueille un grand nombre d’événements : sprints, courses d’endurance, essais chronométrés et exhibitions. Parmi les plus célèbres, les Brooklands 500 Miles, équivalents britanniques des 500 Miles d’Indianapolis, rassemblent les meilleurs pilotes et constructeurs de l’époque : Bentley, Vauxhall, Sunbeam, Talbot…
Les records tombent les uns après les autres. Les voitures roulent de plus en plus vite sur le béton rugueux. En 1935, John Cobb atteint 230 km/h de moyenne sur le circuit avec la Napier-Railton, un record jamais battu à Brooklands.
L’endurance, la mécanique et la fiabilité sont mises à l’épreuve. De nombreux constructeurs y testent leurs modèles et leurs innovations : suspensions, carburateurs, moteurs en V, pneus spéciaux.
Et les courses nocturnes ?
Il n’y a pas de véritables courses nocturnes officielles à Brooklands dans les années 1920. Le circuit n’était pas éclairé et l’équipement électrique ne permettait pas encore des compétitions sécurisées après le coucher du soleil. Toutefois, des essais de nuit ou des records longue durée, débutant à l’aube ou se prolongeant jusqu’à la nuit tombée, ont bien eu lieu — parfois à la lueur de phares ou de torches temporaires. Mais il s’agissait d’exploits techniques plutôt que de véritables compétitions organisées.
Déclin et héritage
L’activité de Brooklands s’interrompt en 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le circuit est alors réquisitionné par l’armée et devient un site de production aéronautique majeur : des bombardiers Wellington y sont assemblés, entre autres.
Après la guerre, le circuit est trop abîmé pour être restauré. La piste est morcelée par des usines, des pistes d’aviation et des bâtiments. Brooklands cesse d’exister comme lieu de course. Mais son héritage demeure immense.
Aujourd’hui, une partie du site a été restaurée et transformée en musée, où l’on peut admirer des voitures d’époque, des avions et même marcher sur un tronçon du célèbre banking. Brooklands est reconnu comme le berceau du sport automobile britannique.
Conclusion : une légende fondatrice
Brooklands n’a pas seulement été un circuit : il a été un laboratoire de la modernité, un lieu où l’homme et la machine ont appris à aller plus vite, plus loin, plus haut. Il a vu naître des champions, des records, et des innovations qui ont façonné le sport automobile tel qu’on le connaît.
Sans Brooklands, pas de culture automobile britannique telle qu’on la célèbre aujourd’hui. Le rugissement des moteurs sur son béton vibre encore dans l’imaginaire de tous les passionnés.
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Pourquoi, jusque dans les années 1950, faire les niveaux en compétition automobile était-il le travail des mécaniciens ?
Au cours de la première moitié du XXe siècle, la compétition automobile était un monde bien différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Les voitures de course étaient des machines mécaniques rudimentaires comparées aux bolides ultra-technologiques contemporains. À cette époque, chaque détail de la préparation mécanique jouait un rôle crucial dans la performance — voire la survie — du véhicule durant une épreuve. Parmi ces tâches fondamentales figurait le contrôle des « niveaux » : huile moteur, liquide de refroidissement, liquide de frein, carburant, etc. Jusqu’aux années 1950, cette responsabilité incombait presque exclusivement aux mécaniciens. Mais pourquoi ? Plusieurs raisons techniques, humaines et historiques expliquent cette répartition des tâches.
1. La technicité du contrôle des niveaux
Au début de l’histoire automobile, les véhicules étaient très peu standardisés. Chaque constructeur avait ses propres systèmes, et parfois même, chaque voiture était une pièce unique. Cela impliquait une connaissance très précise du fonctionnement de chaque engin. Contrôler les niveaux n’était pas aussi simple qu’ouvrir un capot et consulter une jauge. Il fallait souvent démonter des éléments, comprendre les circuits spécifiques de lubrification ou de refroidissement, et avoir une intuition mécanique développée pour détecter un problème potentiel.
Les mécaniciens, souvent formés « sur le tas », avaient cette connaissance intime de la voiture, acquise à force d’heures passées à l’assembler ou à la réparer. Ce savoir-faire les rendait indispensables pour toute intervention technique, même aussi basique en apparence que le contrôle des niveaux. En course, une négligence pouvait mener à une casse moteur, un freinage défectueux ou une surchauffe, avec des conséquences parfois dramatiques.
2. Le rôle historique du mécano dans l’équipe de course
À cette époque, les équipes de course étaient bien moins hiérarchisées et spécialisées qu’aujourd’hui. Il n’y avait pas de division nette entre ingénieurs, techniciens, analystes de données, stratèges et mécaniciens. Le mécano était l’homme à tout faire. Il s’occupait aussi bien du transport de la voiture, du montage du moteur, du réglage des suspensions, que du plein d’huile ou d’eau. Faire les niveaux faisait partie de cette routine générale, et relevait du bon sens : qui mieux que celui qui avait mis le moteur en place pouvait s’assurer qu’il était prêt à fonctionner dans les meilleures conditions ?
De plus, les pilotes eux-mêmes venaient souvent d’un milieu technique ou mécanique. Beaucoup étaient d’anciens mécaniciens, garagistes ou même chauffeurs. Toutefois, une fois au volant, leur rôle était celui de la performance, de la conduite pure. Tout le reste — y compris la fiabilité de la machine — était confié à l’équipe technique.
3. Une époque où la fiabilité était un défi permanent
Les voitures de course d’avant les années 1950 étaient peu fiables par nature. L’usure des pièces était rapide, les températures montaient très haut, et les lubrifiants perdaient vite leurs propriétés. Il n’était pas rare qu’une voiture doive être entièrement révisée après chaque course, voire entre les différentes étapes d’une même épreuve (comme dans les rallyes ou les 24 Heures du Mans). Le simple fait de vérifier le niveau d’huile ou de liquide de refroidissement pouvait révéler une fuite, une consommation excessive, ou même un début de casse moteur.
Ainsi, ces vérifications étaient prises très au sérieux, et requéraient une attention méticuleuse. Le mécano ne se contentait pas de « faire l’appoint » : il évaluait l’état général du véhicule à travers ces contrôles. Il lisait les symptômes d’un moteur en difficulté, ce qui allait bien au-delà d’un simple geste technique.
4. Des infrastructures limitées et un matériel peu automatisé
Aujourd’hui, les voitures de course sont équipées de capteurs connectés en temps réel à des systèmes de télémétrie. Une baisse de pression d’huile ou une surchauffe est détectée instantanément et transmise aux ingénieurs via des ordinateurs. Dans les années 50, tout cela n’existait pas. La seule façon de connaître l’état du véhicule était d’ouvrir, d’observer, de toucher, de sentir — parfois même de goûter l’huile pour en déceler une surchauffe (ce que certains mécanos faisaient réellement !).
Il fallait des mains expérimentées pour cette approche artisanale, presque sensorielle de la mécanique. Faire les niveaux n’était donc pas une tâche simple ou déléguée à un assistant. C’était un acte de diagnostic.
5. Un changement progressif après les années 50
À partir des années 1950 et surtout dans les décennies suivantes, l’essor de l’ingénierie automobile, l’apparition des premiers instruments de mesure embarqués, et la complexification des voitures ont modifié les rôles au sein des écuries. Les équipes ont commencé à se structurer. L’arrivée de nouveaux métiers — ingénieur performance, chef de stratégie, etc. — a changé la dynamique. Les pilotes se sont éloignés de la technique, tandis que les mécaniciens se sont spécialisés dans certains domaines.
Le contrôle des niveaux, autrefois central, est devenu un point de routine parmi d’autres dans une chaîne d’opérations bien huilée. Mais cette tâche, apparemment anodine, fut pendant longtemps l’un des gestes les plus critiques de la course automobile. Et elle était réservée aux mains les plus expertes.
En résumé
Jusqu’aux années 1950, faire les niveaux en compétition automobile n’était pas une tâche mineure. Elle incarnait à la fois la maîtrise technique, l’intuition mécanique et la responsabilité directe des mécaniciens dans la survie de la machine. C’était une époque où la mécanique n’était pas encore assistée par l’électronique, et où chaque goutte d’huile pouvait faire la différence entre la victoire et l’abandon. En ce sens, les mécaniciens étaient bien plus que des techniciens : ils étaient les gardiens silencieux de la performance.
Tableau technique mixtedessin/palette graphique Illustration numérique réalisée au format 97 x 97 cm, disponible en impression fine art toile, papier et autres dimensions…
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La Jaguar XK est une série de modèles sportifs produits entre 1948 et 1961. Elle commence avec la XK120, puis la XK140 (1954), et enfin la XK150 (1957). Ces voitures incarnent le renouveau de l’automobile britannique d’après-guerre, mêlant performance, élégance et prix relativement abordable.
La Jaguar Type E, elle, arrive en 1961, en remplacement naturel des XK. Elle marque une rupture stylistique et technologique. Lors de sa présentation au Salon de Genève, Enzo Ferrari lui-même la qualifie de « la plus belle voiture jamais produite ». Mais au-delà de son look, la Type E est une vraie révolution en termes de performances.
Performances comparées
Jaguar XK120 / XK140 / XK150
Moteur : 6 cylindres en ligne 3.4 ou 3.8 litres
Puissance : de 160 à 265 ch pour les versions les plus poussées (XK150 S)
0 à 100 km/h : environ 8 à 10 secondes
Vitesse maximale : jusqu’à 215 km/h pour une XK150 S 3.8
Jaguar Type E (Série 1, 1961–1968)
Moteur : 6 cylindres en ligne 3.8 puis 4.2 litres (puis V12 dans les Séries 3)
Puissance : entre 265 et 280 ch
0 à 100 km/h : autour de 7 secondes
Vitesse maximale : 240 à 250 km/h
Rien qu’en regardant les chiffres, la Type E est plus rapide, plus nerveuse, mieux freinée et plus moderne. Mais ce n’est pas qu’une affaire de chiffres…
Technologie : là où la Type E prend l’avantage
La XK a été conçue dans les années 40. Elle repose sur un châssis séparé avec suspension avant indépendante, mais un pont arrière rigide. Le freinage est d’abord à tambours (freins à disque à partir des dernières XK150), et la boîte est à 4 vitesses sans synchronisation complète sur les premières versions.
La Type E, elle, adopte un châssis monocoque avec faux-châssis avant, ce qui améliore la rigidité et réduit le poids. Elle bénéficie également de :
Suspensions arrière indépendantes, un bond en avant énorme en tenue de route
Freins à disque aux quatre roues dès l’origine
Boîte synchronisée
Une aérodynamique bien plus travaillée, avec un Cx très favorable (vers 0.35)
Un train avant dérivé des voitures de course Type D
Tout cela rend la Type E bien plus performante sur piste, avec une tenue de route précise, une meilleure stabilité en courbe, et un freinage bien supérieur. En virage, une XK est plus “ancienne école” : roulis, sous-virage, et comportement parfois piégeux à haute vitesse.
Style et philosophie
La XK est une voiture romantique, puissante et fluide, conçue pour les gentlemen drivers des années 50. Elle est plus rustique, plus typée “Grand Tourisme” que pure sportive. On peut la conduire sur de longues distances dans un certain confort, mais elle reste typique de l’après-guerre.
La Type E, au contraire, est une voiture de sport moderne, née dans une époque de rupture, influencée par la compétition. Elle est plus basse, plus large, plus agressive. Sa carrosserie, inspirée des Type D victorieuses au Mans, a été dessinée avec des outils aérodynamiques utilisés en aviation.
Et sur circuit ?
Sur un circuit classique, même ancien (Goodwood, Le Mans, etc.), la Type E dominerait la XK grâce à :
Sa tenue de route supérieure
Son freinage plus endurant
Son accélération plus franche
Sa meilleure vitesse de passage en courbe
Même une XK150 S 3.8, qui est la plus affûtée des XK, aurait du mal à suivre une Type E bien réglée. Elle pourrait se défendre en ligne droite, mais perdrait du temps au freinage et dans les virages.
Et pourtant… la XK a ses qualités
Cela dit, la XK reste une voiture exceptionnelle pour son époque. Elle a battu des records de vitesse (la XK120 fut la voiture de série la plus rapide du monde en 1949), a gagné des courses prestigieuses (Mille Miglia, Rallye de Monte Carlo, Le Mans en version C-Type dérivée), et a posé les bases du renouveau de Jaguar.
Elle est aussi plus rare, surtout dans ses premières versions, et bénéficie d’un charme vintage inégalé, notamment en version roadster.
Héritage : deux légendes, un seul ADN
La Jaguar XK a lancé la dynastie des moteurs XK six cylindres, utilisés jusque dans les années 80. Elle a établi Jaguar comme constructeur sportif. La Type E, elle, est devenue une icône culturelle : prisée des stars, des designers et des passionnés, elle représente le “swinging sixties” à l’état pur.
Les deux voitures partagent un ADN commun : luxe abordable, performance, élégance. Mais la Type E est l’héritière qui dépasse sa mère, grâce à une conception bien plus moderne et axée sur la compétition.
En résumé : peut-on battre le temps ?
Alors, une XK pourrait-elle battre une Type E ? Techniquement, non. La Type E est plus rapide, plus précise, plus sûre, mieux suspendue. Elle représente une évolution logique du concept XK, avec 15 ans de progrès technologique en plus.
Mais dans le cœur des passionnés, la XK conserve une magie que la Type E ne remplace pas forcément. C’est un peu comme comparer une montre mécanique à une montre connectée : la plus ancienne ne bat pas la plus moderne en efficacité, mais elle garde une aura intemporelle.
Et sur la route, le plaisir, parfois, ne se mesure pas au chrono.
Illustration mixte dessin/palette graphique 97 x 97 cm
Philippe Lepape
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Jaguar Mk1 Berline : Élégance, Innovation et Performances
La Jaguar Mk1, officiellement connue sous le nom de Jaguar 2.4 Litre et 3.4 Litre Saloon, est une berline sportive produite par le constructeur britannique Jaguar Cars entre 1955 et 1959. Elle représente une étape clé dans l’histoire de la marque, étant la première Jaguar à monocoque, ouvrant la voie à la génération des berlines sportives modernes, alliant luxe, technologie et performance.
Technologie et Design
Lorsque la Mk1 fut lancée, elle se démarqua immédiatement par sa carrosserie monocoque, une innovation majeure pour Jaguar. Cette construction sans châssis séparé permettait une réduction de poids et une meilleure rigidité structurelle. Le design signé William Lyons, fondateur de Jaguar, alliait lignes courbes et proportions équilibrées, avec des touches chromées caractéristiques des berlines britanniques de l’époque.
Le confort intérieur n’était pas en reste : bois verni, cuir pleine fleur, instrumentation Smiths et finition artisanale rappelaient l’ADN de luxe propre à Jaguar.
Mécanique et Performances
Sous le capot, la Mk1 fut d’abord équipée du célèbre moteur Jaguar XK 2.4 litres, un six cylindres en ligne à double arbre à cames en tête, développant environ 112 ch. En 1957, Jaguar introduit une version plus puissante : la Mk1 3.4 Litre, avec un moteur dérivé de celui utilisé dans la légendaire XK120, offrant 210 ch, ce qui transforma la berline en une véritable voiture de sport à quatre portes.
La transmission était manuelle à 4 vitesses, avec overdrive en option, et plus tard, une boîte automatique Borg-Warner pouvait être choisie. Le système de freinage était à tambours à l’avant et à l’arrière, bien que certaines versions 3.4 reçurent des freins à disque en compétition.
La Mk1 possédait une suspension avant indépendante avec des ressorts hélicoïdaux, et un essieu arrière rigide suspendu par des lames. Bien que moins sophistiquée que les suspensions postérieures de la Mk2, cette configuration permettait déjà une tenue de route supérieure à celle de nombreuses concurrentes contemporaines.
Les Pilotes et la Compétition
Malgré son apparence de berline sage, la Jaguar Mk1 a surpris le monde du sport automobile grâce à ses performances. Elle fut rapidement engagée dans diverses compétitions, en particulier dans les courses de tourisme et de côte. La version 3.4, en particulier, brilla sur les circuits.
Le plus célèbre des pilotes de Mk1 fut Mike Hawthorn, champion du monde de F1 en 1958. Il pilotait une Mk1 3.4 Litre modifiée pour un usage routier, mais aussi parfois pour des compétitions non officielles. Sa mort tragique en 1959 sur une route anglaise au volant de sa Mk1 contribua paradoxalement à renforcer l’aura de la voiture.
Un autre nom emblématique est celui de Tommy Sopwith, pilote et héritier de la société Sopwith Aviation. À la tête de l’écurie Equipe Endeavour, il engagea plusieurs Jaguar Mk1 3.4 dans des épreuves de tourisme, notamment dans le British Saloon Car Championship (BSCC).
Les Victoires et l’Héritage
La Jaguar Mk1 remporta plusieurs victoires notables dans les années 1950. Elle s’imposa notamment dans des courses comme Tourist Trophy ou Goodwood, battant des voitures pourtant plus légères et dédiées à la course. Sa supériorité venait de son moteur puissant, de sa robustesse et de son équilibre châssis-moteur.
Ces succès servirent de tremplin à la Jaguar Mk2, qui perfectionna le concept en devenant une véritable icône des années 1960. Mais c’est bien la Mk1 qui ouvrit la voie aux berlines sportives de luxe, une formule que Jaguar n’a cessé d’affiner depuis.
En résumé
La Jaguar Mk1 incarne une époque charnière de l’automobile britannique. Elle marie le raffinement classique à des innovations techniques audacieuses. Dans l’histoire de Jaguar, elle reste un symbole de transition : entre le passé artisanal et l’avenir industriel, entre l’élégance feutrée et la rage de vaincre sur piste. Grâce à ses performances, ses pilotes légendaires et ses lignes intemporelles, elle demeure une pièce majeure du patrimoine automobile mondial.
Illustration mixte dessin/palette graphique 86 x 97 cm
Philippe Lepape
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