Illustration 80 x 120 technique mixte dessin/palette graphique
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“À partir d’une ou de photos d’archive, auteur inconnu. Mise en couleur et transformation artistique par Philippe Lepape »
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La Honda-6 de Mike Hailwood : une légende de la vitesse et de la technique
Dans l’histoire du sport motocycliste, certaines machines dépassent leur simple statut d’outil de compétition pour devenir de véritables icônes. La Honda RC166, souvent appelée la « Honda-6 », en fait partie. Conçue et alignée par la marque japonaise au milieu des années 1960, elle a marqué son époque par son audace technique et par les victoires retentissantes qu’elle a offertes à l’un des plus grands pilotes de tous les temps : Mike Hailwood.
Une révolution mécanique
Lorsque Honda dévoile sa 250 cm³ à six cylindres en ligne en 1965, le paddock européen reste stupéfait. Les constructeurs traditionnels – MV Agusta, Benelli ou Yamaha – misent encore sur des monocylindres, bicylindres, voire quatre-cylindres. Or Honda ose ce qui semble inconcevable dans une catégorie moyenne : un moteur six-cylindres de 249 cm³. L’architecture est d’une finesse extrême : alésage de seulement 39 mm, course de 34,8 mm, régime maximal flirtant avec les 18 000 tr/min, une valeur inédite à l’époque.
Ce bloc minuscule développe environ 60 chevaux, soit une puissance spécifique de près de 240 ch/litre, et propulse la machine à plus de 240 km/h. Le tout dans un châssis tubulaire léger, avec un poids d’environ 112 kg. L’empreinte sonore de la Honda-6 devient légendaire : un hurlement aigu et métallique, semblable à une Formule 1 miniaturisée, qui marquait les esprits de tous les spectateurs massés le long des circuits.
Une machine exigeante mais raffinée
La RC166 n’était pas qu’un coup d’éclat technique. Elle démontrait aussi la maîtrise du détail propre à Honda : distribution à double arbre à cames en tête, six carburateurs Keihin miniatures, boîte de vitesses à sept rapports pour exploiter la puissance dans une plage très étroite. La moindre erreur de pilotage – un changement de rapport trop tardif ou une entrée de courbe mal dosée – pouvait faire perdre de précieuses secondes.
Le freinage reposait sur des tambours à double came, technologiquement à la limite de leurs capacités pour arrêter une moto aussi rapide. Quant à la partie-cycle, elle se montrait stable à haute vitesse mais exigeait une finesse de pilotage exceptionnelle dans les enchaînements serrés.
Mike Hailwood, le maître de la Honda-6
Si la RC166 est devenue mythique, c’est en grande partie grâce à Mike Hailwood, surnommé « Mike the Bike ». Fils d’un riche concessionnaire britannique, Hailwood avait déjà fait ses preuves au plus haut niveau avant de rejoindre Honda. Son style fluide et précis convenait parfaitement à la six-cylindres, qui exigeait une grande régularité et une parfaite gestion du régime moteur.
Entre 1966 et 1967, Hailwood remporte deux championnats du monde consécutifs en 250 cm³ avec la RC166. Il accumule également des victoires marquantes en 350 cm³ avec la version agrandie à six cylindres. Sa maîtrise sur des circuits aussi redoutables que l’île de Man ou le Nürburgring renforça sa réputation d’extraordinaire virtuose.
Le duo Hailwood–Honda incarne alors l’apogée de la domination japonaise en Grands Prix. Tandis que les concurrents européens cherchent encore à rattraper leur retard technique, la firme de Soichiro Honda impose sa vision moderne de la course : innovation radicale, ingénierie de précision et engagement total.
Héritage et postérité
La Honda-6 ne resta que quelques saisons en compétition, la FIM imposant rapidement une réglementation visant à limiter le nombre de cylindres et de rapports de boîte pour contenir l’escalade technologique. Mais son impact demeure immense. Elle a ouvert la voie aux moteurs multicylindres dans toutes les catégories et prouvé que la sophistication technique pouvait triompher face à la simplicité brute.
Aujourd’hui, la RC166 est vénérée dans les musées et lors de démonstrations historiques. Chaque fois que son moteur hurle à nouveau, c’est toute une époque qui renaît : celle où Honda voulait prouver au monde que le Japon pouvait non seulement rivaliser avec l’Europe, mais aussi la dépasser sur le terrain le plus exigeant – les Grands Prix.
Quant à Mike Hailwood, il reste intimement associé à cette machine d’exception. Ses exploits au guidon de la Honda-6 font partie de la légende du sport, rappelant que lorsque le génie de l’ingénieur rencontre le talent du pilote, l’histoire s’écrit en lettres d’or.
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